Décès de Chemuta Divine Banda des suites de Covid-19
Chemuta Divine BANDA n’est plus. Le président de la commission nationale des droits de l’homme est décédé hier à Yaoundé. Il dirigeait cette instance depuis 2004. Il s’est illustré par son combat pour la défense des droits des personnes, notamment des plus vulnérables.
Dans ses toutes dernières sorties médiatiques, il a plaidé pour une décongestion des prisons surpeuplées et lieux à haut risque de propagation du Coronavirus. Très critique sur la gestion de la crise anglophone, il a régulièrement dénoncé les “massacres” de civils dans les régions en crise. Des positions qui l’ont mis en désaccord ouvert avec certains membres de la commission dont le vice-président James MOUANGUE KOBILA. Âgé de 74 ans, Chemuta Divine BANDA est décédé des suites de Coronavirus à la Clinique le Jourdain où il était interné.
Human Rights Watch, par la plume d’Ilaria Allegrozzi, chercheur senior au sein de cette ONG qui promeut la défense des Droits de l’Homme, a également marqué un temps d’arrêt pour célébrer la mémoire de Chemuta Banda Divine.
Elle n’a pas manqué de rappeler que l’illustre disparu a joué un rôle proéminent dans la restitution de la vérité sur le drame de Ngarbuh (Nord-Ouest).
«La communauté des Droits de l’Homme pleure la perte de l’une de ses personnalités les plus respectées. Chemuta Divine Banda, président de la Commission des Droits de l’Homme est décédé. Il va manquer à sa famille, ses collègues, aux personnes dont il a défendu les droits. Il a joué un rôle clé dans l’enquête sur le massacre de 21 civils à Ngarbuh et a appelé le gouvernement à rendre les conclusions publiques. Il s’est également battu pour améliorer l’accès de la Commission aux centres de détention», a-t-elle twitté le lundi 18 mai 2020